Lors du sommet Afrique-Russie, le président Museveni a su saisir l’occasion pour présenter les produits agricoles diversifiés de son pays et exprimer le besoin de trouver des marchés pour ces produits. Un président avisé et en bonne santé se concentre ainsi sur les intérêts de son propre pays. De manière similaire, le président sud-africain a exposé sa propre situation.

À l’opposé, le président Isaias s’est égaré en abordant des sujets qui ne le concernaient pas directement. Comme le disent certains, “il faut garder les yeux sur le but”. Pourtant, il se comportait comme un activiste politique, expliquant à Poutine la politique du monde occidental comme si le président russe en ignorait les contours. Plus étrange encore, il s’appuyait sur des informations glanées sur Facebook et des bribes de conversations avec Yemane Manki lors de pauses déjeuner ou thé.

Isaias justifie son approche en affirmant vouloir améliorer le sort des gens partout dans le monde. Un adage dit : “La hyène est allée dans un autre pays et a demandé une peau de mouton pour dormir”. Cela illustre le décalage entre ses ambitions et sa compréhension de lui-même. L’Érythrée, déchirée par les violations des droits de l’homme, voit son peuple soit exterminé, soit contraint à l’exil, alors que le discours d’Isaias prétend sauver l’humanité toute entière. Cela témoigne d’un possible trouble mental. De surcroît, l’Érythrée ne peut rien offrir au marché russe : elle ne dispose d’aucun produit agricole exportable ni d’autres biens susceptibles d’intéresser la Russie. Que pourrait-il dire de plus?

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